De 1911 à 1980 une fruitière, à laquelle est adjointe une porcherie en 1922, témoigne de la prééminence des activités agropastorales de la commune de Meythet. En 1939, le ministère de l’Air décide de créer un aérodrome dont la guerre accélère la réalisation. Cette implantation a un impact fort sur l’activité agricole qui se voit privée d'environ un tiers des terres cultivables. Mais ce n’est qu’au sortir de la Seconde Guerre mondiale que s’amorce une transformation radicale due à une poussée démographique spectaculaire (623 habitants en 1946, 7 700 en 1999). Entre 1948 et 1962 Meythet détient le record en nombre de constructions de la couronne annécienne. Cette explosion urbaine nécessite la mise en chantier du groupe scolaire de Cotfa (1965), du collège Jacques-Prévert (1971), d'un nouvel hôtel de ville (1974), du centre culturel Le Rabelais (1984). À la fin des années 1990, la Ville complète ses équipements publics avec la réalisation du centre social Victor-Hugo et de la salle de spectacles Le Météore.
De 1849 à la Grande Guerre, les sables et graviers charriés par le Fier constituent une source de revenus ; la commune en confie l’exploitation à des particuliers par appel d’offres. En 1836, Pierre Bérard entreprend de construire un moulin sur le nant de Cotfa qui cesse toute activité en 1960. La filature Pallud, installée en bordure du Fier, en aval du pont de Tasset, produit du fil de laine de 1872 à 1987. Mais ces deux entreprises familiales ne dépasseront jamais le stade artisanal. SNR est la première société industrielle pourvoyeuse d'emplois à s'installer à Meythet en 1956. La création d'une zone industrielle aux Îles intervient en 1967 ; les pompes Guinard s'y implantent en 1973. L'attractivité économique se renforce petit à petit avec 10 % du territoire communal dévolus aux zones d’activités (zone artisanale des Côtes, ZAE du Pont de Tasset, ZAE du Fier, zone d’activités Actigone) sur lesquelles se concentrent 400 entreprises et commerces.
Au 18e siècle, Meythet s’écrivait Meithet qui viendrait du gaulois Maes ou du latin Mansus. Cela signifiait « champ » ou « maison ».
En 1881, Meythet comptait 342 habitants dont 60 élèves de 5 à 13 ans. Le 19 novembre 1882, le maire François Vernex présente à son conseil le projet de la future mairie-école soumis par l’architecte annécien Auguste Mangé. Après avoir accueilli pendant de nombreuses années les locaux de la MJC, aujourd’hui « l’ancienne mairie école » est devenue une maison des associations.
Monseigneur Hubert Barbier pose la première pierre de l’église paroissiale Saint-Paul le 1er décembre 1996. Inaugurée le 11 avril 1998, cet édifice a été conçue par l’architecte Jacques Hergott qui s'est montré soucieux de créer un lieu de culte ouvert à tous, chrétiens ou non. C’est pourquoi l’église de Meythet est construite à partir d’un grand cube, symbole universel, à l’intérieur duquel s’inscrit un large cercle où se rassemblent les fidèles. Un Christ triomphal du peintre Arcabas orne le chœur.