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Les Trois Fontaines

Secteur de renouvellement urbain stratégique à un kilomètre du centre historique d’Annecy, le quartier des Trois Fontaines, limitrophe des trois communes historiques d’Annecy, de Cran-Gevrier et de Seynod accueille aujourd’hui, de manière disparate, des commerces, des sociétés, des logements, des locaux professionnels fermés, des bâtiments inoccupés et des friches. L’ensemble est marqué par une identité ferroviaire et industrielle forte avec une attractivité à développer et est déjà investi par de nombreux collectifs citoyens et des acteurs associatifs et culturels. Il accueillera à partir du 2 juillet prochain un parc éphémère et ludique, « La friche des rails », dans le cadre de la programmation « Annecy Paysages ».

L'urbanisme tactique

BSN

De l’urbanisme tactique pour révéler le quartier avec les habitants 

La Ville a choisi d’engager un « urbanisme tactique » pour les trois prochaines années.

« Il s’agit d’une façon de pratiquer l’urbanisme avec les habitants et les acteurs locaux à l’échelle du quartier, en s’intéressant au caractère social et environnemental de la Ville. La ville durable, la concertation des habitants et l’amélioration de l’espace public sont au cœur de cette pratique. Sur cette zone de 58 hectares, cette pratique de l’urbanisme vise à revitaliser une zone délaissée dans le but de déclencher des réactions en chaîne positives qui vont essaimer en d’autres points du quartier et ainsi améliorer et renforcer le sentiment d’appartenance » explique Nora Segaud-Labidi, maire adjointe en charge de l’aménagement durable et de l'habitat.

Un espace « test » où « tout est possible » !  

Une agora : pour impulser le dialogue

L’ambition de ce parc est de préfigurer les usages de demain au sein d’un quartier qui n’offre pas, aujourd’hui, d’espaces publics qualitatifs pour les habitants.  
 
Pour faciliter la consultation des habitant, une agora a été pensée et aménagée afin de favoriser le dialogue et la rencontre autour du projet urbain en devenir.  
 
Fédérer et ouvrir le champ des possibles en matière de citoyenneté
 
Cet espace permettra de tester de nouvelles méthodes alternatives de citoyenneté, un souhait et une volonté forte des élus de la Ville d’Annecy.
 
La Ville souhaite associer une diversité d’acteurs locaux pour une ville inclusive et désirable.  
 
Ainsi, de nombreux collectifs citoyens, acteurs associatifs et culturels investissent déjà ce quartier :  - Le Centre horticole municipal   - La Fondation Salomon (art contemporain) - Le collectif de d’artistes « Art By Friends » (parcours street art « la Virée ») - La Machine Utile  - Bazar Sans Frontières - L’école d’art d’Annecy : ESAAA
 
• Un paysage qui défile comme une trame de fond
 
Des accroches végétales seront à reconnecter :  - Les jardins familiaux : un usage à conserver, à faire coexister avec d’autres pratiques (tiers lieux, associations, espaces verts, …) - Le centre horticole : un équipement à ouvrir plus largement sur l’extérieur - Le parc de Val-Vert : à ouvrir, rendre visible et accessible, l’étendre dans la balme de Barral - L’Isernon : une ressource à mettre à jour et à traiter.

Infos pratiques 
 
• Entrée 2 rue de la Cité, panneau « La Friche des Rails »
En face du Centre horticole municipal, Zone industrielle de Vovray
 
• Superficie du site : 3 300 m2

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La friche des rails

La friche des rails, espace dédié à la culture au cœur des Trois Fontaines  
 
La transition de ce secteur débute avec la création d’un parc éphémère et ludique, « La friche des rails », dont la scénographie et l’animation ont été confiées à Bonlieu Scène Nationale du 2 au 17 juillet 2021 , dans le cadre de la programmation « Annecy Paysages ».

Pour Fabien Géry, maire-adjoint en charge de la culture et des associations culturelles, "L'’espace aménagé et balisé sera animé « avec et pour les habitants : activités artistiques, concerts, spectacles et autres moments festifs proposés par BSN jusqu’au 17 juillet, puis par d’autres acteurs culturels ou associatifs de la Ville. Les habitants et les visiteurs pourront y pique-niquer, jouer à la pétanque, découvrir les œuvres artistiques et autres fresques de street-art, s’y reposer ou se retrouver en famille autour des structures ludiques ».  
 

Bonlieu Scène Nationale acteur du projet aux côtés de la Ville
 
Fin 2020, l’opérateur d’« Annecy Paysages »*, Bonlieu Scène Nationale, a proposé à la Ville d’Annecy ce projet d’installations urbaines « éphémères » avec l’appui technique et méthodologique de l’agence spécialisée en urbanisme tactique : « Le bruit du frigo ». Le développement d’Annecy Paysage* vers des secteurs éloignés du centre-ville est un des grands objectifs de la convention pluriannuelle 2019-2023 signée entre la Ville d’Annecy et Bonlieu Scène Nationale.
 
* Dans le cadre du projet Naturopolis Annecy / Lausanne, soutenu par le programme européen de coopération transfrontalière Interreg.

Les étapes du projet

• Mars 2021 : Formalisation des conventions de mise à disposition des terrains par la SNCF et Crédit Agricole Immobilier pour une durée de 3 ans et demi (avril 2021 à octobre 2024).

• Mars 2021 : Consultation de la LPO (corridor écologique reliant le Semnoz aux berges du Thiou).

• Avril / mai 2021 : Intervention des services techniques de la Ville d’Annecy pour les travaux préparatoires du site ; clôture, terrassement, défrichage… 

• Juin 2021 : Intervention de l’opérateur choisi par Annecy Paysage/Bonlieu Scène Nationale (Bruit du Frigo et Art By Friends), production et construction des aménagements transitoires : aire de pique-nique, agora, terrains de pétanque, aire ludique, plantations, supports d’exposition et d’expression, fresques urbaines, signalétique.

• À partir du 2 juillet 2021: Inauguration du site pour le grand public et début des animations culturelles.  
 
Ce parc va continuer à s’animer tout au long de l’année, mêlant ainsi lieu de vie, de culture et de participation citoyenne pour écrire ensemble le devenir de l’ensemble du site des Trois Fontaines.

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Il était une fois...

...La friche des rails

Vovray, hameau d’Annecy, propice aux activités agro pastorales, et sans doute des artisans qui, à partir du XIXe siècle, utilisaient le courant de l’Isernon. pourtant, aucune mention sur le cadastre de 1730. Et avant ? Le hameau de Vovray apparait dans les documents toujours en relation avec l’abbaye de Sainte-Catherine, première mention en 1227.

 

La force motrice des cours d'eau

L’Isernon prend sa source à Quintal au lieu-dit La Platière en contrebas des grottes à 710 mètres, sur une parcours de 7 km.

Au préalable de l'assainissement du terrain marécageux, il a fallu canaliser le ruisseau de l'Isernon (1966), dont le débit était capricieux, ainsi que celui de Sainte-Catherine qui se jette dans l’Isernon, le ruisseau de la Prairie, ldes Trois-Fontaines et de Loverchy.  L’Isernon se jette dans le Thiou en aval du Pont-Neuf, promenade du Saint-Sépulcre

 

L'Isernon dont le courant alimentait au XIXe une blanchisserie pour les militaires (Le moulin-rouge) un droit d'eau à cet endroit est sollicité dès 1863, d’abord une pisciculture en 1912/1914, elle cesse de fonctionner en 1955 suite à un empoisonnement accidentel du ruisseau. Ensuite l’Isernon animait une huilerie (Masson en 1875 l’électricité supplante la force hydraulique en 1953) fabrication d’huile de noix durant 4 générations, la fabrique d’ouate (appelé aussi La Manufacture, 1860), une scierie (Bocquet).

La poterie Gojon en 1867, que la Ville avait achetée en 1981 pour conserver un témoignage d’anciennes activités artisanales, elle est détruite par un incendie en 1989.

  • Un pont permettait son franchissement à l’angle de la rue de la Cité et de l’avenue de Loverchy.
  • Plantation de peupliers pour tenter de résorber le trop plein du marais

 

La carrière est en exploitation depuis longtemps (1921) peut-être bien dès la période gallo-romaine. C'est après la Grande-Guerre que deux fours à chaux ont été aménagés, 2 en 1921 et 4 en 1941, le calcaire est de très bonne qualité, il est exploité de 1921-1965 d'abord pour la fabrication de la chaux pour la construction

Très vite, non loin, une fonderie d'étain est créée en 1926 elle est absorbée en 1974 par une société d'origine hollandaise. 1984, arrêt total de la fabrication à Annecy.

Il y eut jusqu'à 4 fours qui produisaient 120 tonnes de chaux ce qui représente 240 tonnes de pierre brûlée par 20 tonnes de coke.

La carrière qui appartenait à la société d’électrochimie est achetée par la ville en 1966 qui reprend son exploitation pour des usages ponctuels (comme sabler les allées du Jardin de l’Europe), ce qui permet de reprendre les fronts de taille qui étaient disgracieux et aussi … pour le remblaiement du lac pour créer les espaces verts en bordure du centre nautique des Marquisats en 1967.

Hangar occupé par la suite par la société Tumback

- 1926 : Saint-Michel

Jusque dans les années soixante pour se rendre au hameau de Vovray, comme les terrains étaient marécageux, il n’existait qu’une mauvaise route qui longeait la montagne.

- Après l’incendie, en juillet 1952, de deux salles du Vieux logis au château d’Annecy par des occupants sans titre, de baraquements sont aménagés à la hâte à l’angle du chemin de la Prairie et de la voie ferrée à la fin de l’année 1952 ; le dernier ne sera détruit qu’en 1974. Chicago

- Construction de la cité de la Prairie en 1977

- Conservation du pont du chemin de fer, qui sert de goulot d’étranglement et limite l’accès au chemin de la Prairie aux camions

- 27 juillet 1961, fin XIXe siècle pas de gros problèmes d’inondation même si les ruisseaux connaissaient des débordements, la situation n’occasionnait pas de gros dégâts débordement, c’est la création d’usine après la grande guerre qui a réduit le réservoir régulateur constitué par le marais au moment des grosses pluies. Premières grosses inondations 1940, on préconise de curer le lit de l’Isernon, de pratiquer le faucardage mais à chaque crue le ruisseau était encombré

- Accueil des gens du voyage en 1972

- Abri Saint Christophe (voilà une vingtaine d’années)

- Usine Metrix

 

La zone industrielle de Vovray

L'aménagement de la zone industrielle de Vovray en coopération avec Seynod (1962-1967) se réalise sur une quarantaine d’hectares. L’étude est confiée à la Société d’équipement de la Haute-Savoie, cela répondait à la nécessité d’assainir tout le quartier en canalisant les ruisseaux qui la traversent.

Les terrains sont assainis puis aménagés : les routes d’accès, les voies ferrées, réseaux d’égouts…

Et d’utiliser un endroit qui était peu propice à une zone résidentielle.

 

Les raffineries du midi (1952) permettent le stockage de trois millions de litres de carburant le long de la rue de la Cité et de la voie ferrée. Aujourd’hui le groupement pétrolier de Savoie occupe une parcelle à l’extrémité de la rue de la Bouverie

Transfert des ateliers des services techniques dans la zone industrielle inauguré en 1971

19 octobre 1960, Petit pont sur la propriété de l’usine d’étain, il s’agit du ruisseau de Sainte-Catherine.

 

Immeuble 31 et 33 faubourg des Balmettes construit un siècle après le percement (1990)

Nous buvons l’eau du lac mais auparavant c’est la source des Balmettes captée non loin du chemin Falquet, qui alimentait les puits et fontaines d’Annecy de 1853 à 1888.

En 1968, les salariés travaillant dans les industries annéciennes représentent les 2/3 de la population active.

De 1946 à 1954, Annecy augmente sa population de 23 % ; et de 1954 à 1962, de + de 40 %.

 

* Sources : Les Archives municipales d'Annecy.