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Le passé lointain de Cran-Gevrier se révèle à la fois sur la colline de Gevrier où des vestiges gallo-romains ont été mis au jour attestant la présence d'une villa (exploitation agricole) et d'un lieu de culte païen mais aussi sur les rives du Thiou avec des traces d'une activité artisanale.
Les invasions alamanes de 259 et 277 auront raison de cette implantation romaine. Deux tombes burgondes permettent de penser que ce peuple, originaire de Scandinavie, a ensuite occupé les lieux. Au 11e siècle, la paroisse de Gevrier s'organise autour du château d'Aléry et d'une église située à l'emplacement de l'actuelle chapelle de Gevrier.
Dès le Moyen Âge, de nombreux moulins, battoirs, martinets, foulons jalonnent le Thiou. Au 19e siècle, la fabrication du papier (Aussedat 1801-2006) et le travail des métaux (Forges de Crans depuis 1817) prennent une dimension industrielle. Une manufacture de tissage complète ce dispositif (1843-1955). A côté de ces industries emblématiques, une myriade de petites et moyennes entreprises verront le jour au fil du temps. Dans la seconde moitié du 20e siècle, elles s'installent dans les parcs d'activité économique des Îles, des Romains, d'Aléry, du Levray, des Verts-Prés, Altaïs créés pour les accueillir.
La vitalité démographique du hameau de Cran est telle que sa population distance rapidement celle de Gevrier qui vit au rythme du travail de la terre (la dernière exploitation agricole cesse son activité en 1988). En 1902, la commune prend acte de cette situation en devenant Cran-Gevrier. Au début des années 1980, les élus décident de doter la ville d'un centre, trait d'union entre la mosaïque de quartiers qui la constituent. Le 9 décembre 1989, la première pierre de Chorus est posée. Ce projet d'aménagement urbain s'articule autour du Thiou, reconquis et réhabilité, et d'un espace culturel,La Turbine. Cette réalisation vaudra à Cran-Gevrier le Prix européen de planification urbaine.
« Parti, au 1 : de gueules à trois losanges d'argent posés et rangés en bande, au chef d'argent à deux barres de sable ; au 2 : d'argent à la roue de moulin de sable soutenue d'une tierce ondée du même, au chef de gueules à la croix d'argent ».
Les premier et troisième quartiers de l'écu font allusion aux armes de deux familles, de Crans et Joly, liées à l'histoire de la commune. Le deuxième quartier présente la croix de Savoie. Le quatrième quartier, dans lequel figure la roue de moulin, évoque la vocation artisanale et industrielle de la commune favorisée par la force motrice du Thiou. Ces armoiries ont été adoptées par délibération du conseil municipal du 28 janvier 1972.
Créée sur les ruines de l’ancienne église romane du 11e siècle, la chapelle est dédiée à Notre-Dame de Grâce en 1866 et à Notre Dame de La Salette en 1933. De l'église primitive, il subsiste l'abside et la base de la tour du clocher. La fenêtre axiale est du 16e siècle, la toiture et le clocheton du 20e.
En 1936, monseigneur du Bois de la Villerabel pose la première pierre de cet édifice, dédié à saint Étienne en souvenir des anciennes paroisses disparues de Saint-Étienne de Gevrier et Saint-Étienne de Loverchy. Cette église a été fondée par Marguerite et Antoine Flamary, fille et gendre du peintre Paul Cabaud, et dessinée par l'architecte Camille Blanchard dans un style encore imprégné de néo-gothique. Elle possède des verrières réalisées en verre américain irisé mis au point par Tiffany.
On doit aux architectes Maurice Novarina et Claude Fay la remarquable architecture de l'église du Sacré-Cœur. De chaque côté, une paroi de béton sertie de verres colorés apporte un bel éclairage, une tapisserie de Bazaine domine l'autel.
La première pierre de cette église, œuvre de l'architecte annécien Paul jacquet, a été posée en 1964 par monseigneur Sauvage. Sa façade méridionale est éclairée par un immense vitrail en dalles de verre à dominante rouge.
En 2004, pour célébrer l'arrivée de l'électricité dans la commune, Cran-Gevrier récupère la turbine de la centrale hydroélectrique de Brassilly et l'installe sur les berges du Thiou en contrebas de l'équipement culturel dénommé La Turbine (cinéma, médiathèque, sciences).
Cette dérivation circulaire de la rivière vise à faire pénétrer le Thiou au cœur du nouveau centre ville de Cran-Gevrier, c'est vers lui que convergent les principaux axes de ce quartier né dans les années 1990.
A l'origine, le château d'Aléry, situé sur la colline de Gevrier, était une maison forte, surveillant les routes de Chambéry et de Rumilly. Le bâtiment défensif est transformé en résidence aux 15e et 16e siècle. Le château, percé de nombreuses fenêtres à meneaux, arbore de beaux plafonds, plusieurs cheminées monumentales dont deux dans les cuisines et une, au 1er étage, dont le manteau est armorié. Dans la cour, la margelle du puits porte la date de 1583.
Dès la fin de ses études au collège chapuisien, il s'adonne au dessin sous la direction de l'architecte et peintre annécien Prosper Dunant. Il poursuit sa formation aux Beaux-Arts à Paris puis apprend l'art du portrait dans l'atelier d'Hornung à Genève. Il s'établit ensuite à Annecy où il crée, en 1854, un établissement lithographique qui sera réuni, en 1855, à celui de Jules Philippe. Il fut un des premiers Annéciens à s'intéresser à la photographie. Il enseigne au collège chappuisien de 1861 à 1888. Sa tombe est l'une des plus remarquable du cimetière de Loverchy.
Cet ingénieur, sorti major de sa promotion à l’École des Mines de Paris, installe, dès 1898, les premières lignes électriques triphasées à 15 000 V. Il pose, en 1917, la première ligne en câbles aluminium-acier mise en service en Europe ; elle passe au Pas de la Coche, en Dauphiné, et transporte le courant à une tension de 60 000 V.
Cet organiste et compositeur est né au Pont-Neuf. Comme son père, il devient architecte en 1941. Mais sa passion pour l'orgue le conduit au Conservatoire national où il obtient le premier prix d'orgue et d'improvisation. Il enseigne cet instrument à la Schola Cantorum, puis au conservatoire de Genève. Il était aussi compositeur, notamment de musiques de films. On lui doit le premier enregistrement de l'intégrale de l’œuvre pour orgue de Bach.